Nous voilà revenu de notre périple basque avec plein de souvenirs en tête.
Nous
avons donc quitté notre Bretagne pour le pays basque et ses majestueuses
nives. Les nives constitue un ensemble de rivières, appelées "petites
nives", qui forme la Grande Nive. Les petites Nives (Baïgorry, Arnéguy,
Saint Michel, Bastan) n'en sont pas moins peu large car certaines font
amplement plus de la largeur de nos cours d'eau bretons. Cette année,
nous étions 5 : Gérard, Robert, Olivier, Thomas et moi-même (Patrice).
Après
un voyage de nuit raccourci par l'impatience de tremper notre fil sur
les Nives, nous arrivons à Bidarray vers 9h et une température de 22°C .
Ca nous change de la température de chez nous. Mais ça sent l'orage à
plein nez pour la fin de la journée mais qui ne viendra pas heureusement
pour nous. Nous prenons tout d'abord possession de notre gîte très
confortable décoré dans la plus pure tradition basque. Il est très
adapté pour les pêcheurs car situé à 100m de la Grande Nive au milieu
d'une ferme basque.
Mais il
est temps maintenant d'enfiler les waders et d'aller se frotter à ces
panthères si difficiles à leurrer. Nous passerons ce 1er jour sur la
Grande Nive. Les niveaux sont corrects mais le fort vent rend les
conditions de pêche assez dificile.
La
Grande Nive est assez difficile à pêcher: des berges souvent encombrées,
mais c'est le prix à payer pour ces très beaux poissons difficiles qui
ne se manisfestent que sur de micro gobages à la lueur du soir. Pour
pouvoir les repérer, le tenue du héron est de rigueur et très peu de
tentatives de lancés sont autorisés.
Le 2è
jour , nous décidons de monter sur les petites Nives et notamment la
Nive de Baïgorry qui présente un profil plus abordable et une densité de
poissons plus importantes. Mais la réalité est là: l'activité est peu
importante et les poissons peu actifs pour la plupart d'entre nous. Je
dirai , sauf pour moi, qui ait passé pas moins de 3h sur le parcours du
Trou aux Cochons (long de 50m à peine). J'ai pu observer en activité en
même temps 7 à 8 gros poissons. Mais sur quoi telle était la question
du jour ? Les micro gobages se multipliaient sans arriver à en faire
monter une sur ma mouche. La boite à mouches y est passée, les bas de
ligne ont été affiné , rallongée jusqu'au moment où .... j'ai trouvé LA
bonne mouche. Mais ce n'était pas gagné pour autant car il fallait
encore les ferrer correctement ce qui fut fait sur une magnifique
panthère que je voyais gober en fin de pool depuis 2h. Celle-ci vint
jusquà mes pieds pour mieux redémarrer et réussit à se décrocher sur une
magnifique chandelle que eut raison de mon hameçon de 18 applani comme
si je l'avais passé dans l'étau.
Le 3è
et dernier jour de notre séjour verra malheureusement la pluie arrivée à
grosses gouttes. Mais grâce à la tenacité de Thomas, on bravera la
pluie avec Olivier, tandis que Gérard et Robert préféraient renoncer.
Entre les averses, on repèrera encore de très belles panthères mais très
difficiles à leurrer. Thomas sauvera la bredouille en faisant passer
le long d'une bordure plus calme. Ouf, on sauve la mise quand même.
Au
final, très peu de poissons pris. Mais pour ma part, je retiendrai
l'environnement toujours extraordinaire des Nives. Les parcours sont
magnifiques. Pourvu que cela dure dans le futur. J'ai pu leurrer (sans
prendre grrr ...) pas mal de gros poissons (40+) et beaucoup trop de
rater au ferrage. Ah la technique !!! Déjà les lancers ne sont pas
simples en raison de l'encombrement des berges et les différents
courants contraires qui vous font dériver la mouche, mais le ferrage est
tout aussi primordial. Bref les Nives ne donnent pas comme ça. Elles
se méritent. Cela montre toute la progression qu'il reste à faire pour
espérer se faire lever les majestueuses panthère des Nives. On y
reviendra, c'est sur ...